11 novembre 2010

HRP 2010 - De l'abri de Cortal Rosso (2115) à Font Romeu (1750)

L'arrivée au Carlit (2921)

L'étape en résumé
Magnifique parcours dans un univers lacustre enchanteur : les Bouillouses. En point d'orgue, l'ascension en traversée ouest-est du Pic Carlit (2921), sommet le plus élevé des Pyrénées Orientales mais aussi de la HRP. Malheureusement, une météo très ventée et une gestion des ravitaillements très approximatives ne nous ont pas permis d'apprécier cette étape à sa juste valeur.

Le récit

Comme tous les matins, le réveil sonne à 5h. Mais la nuit fut assez mauvais alors que les conditions étaient bonnes : l’abri était chaud et le sol plat. Je soupçonne la fatigue et le manque d’hydratation de m’avoir gâché la nuit.
Montée au porteille de Lanous
Avant de partir, on mise tout sur la prise d’eau que Véron situe environ 35 minutes plus loin. Las ! ce n’est qu’un petit barrage sur le Rec de Cortal Rosso. Les réserves d’eau sont au plus bas (moins d’un demi-litre pour deux). Comme on n’a pas de pastille purificatrice, on décide de faire bouillir un litre d’eau de la rivière chacun. Il nous faut une bonne demi-heure pour le faire, dans le vent, la brume et le froid. La météo n’est vraiment pas enthousiasmante et nous y perdons énormément de temps.
Tout cela nous rend la montée au Porteille de Lanous (2458) très laborieuse. Mais le temps commence à se dégager si bien que la voie du Carlit, vraiment très imposant de ce point de vue, nous est ouverte. Pas de détour par le Porteille de la Grave !
Nous amorçons notre descente au barrage de l’étang de Lanoux (2280) et remontons vers l’étang de Forclas (2457). La météo continue de s’améliorer. Hourrah ! Mais il fait toujours aussi froid. Et là-haut, sur le Carlit, ça a l’air de sacrément souffler.
Le couloir d'éboulis du Carlit, à remonter !
Pour y aller, là-haut, depuis Forclas, il faut prendre tout droit, dans le couloir d’éboulis qui nous fait face. La montée est rude. Lionel reste derrière, montant à son rythme saccadé, moi devant, continûment, d’un rythme plus régulier. Cent mètres sous le sommet, il me faut me couvrir. Le vent devient très fort et le froid s’accentue. Je pose le pied sur le sommet (2921, point culminant sur la HRP) à 11h05, rejoint 8 minutes plus tard par Lionel. Le sommet, bouché par les nuages, n’est pas très fréquenté mais nous ne nous éternisons pas, la température, accentuée par le vent, frisant 2-3°C. J’enfile donc mes gants, ma polaire, ma veste et enfile la capuche.
Dans la descente, évidemment, nous croisons beaucoup de monde dont une bonne proportion d’inconscients, habillés comme sur une plage alors que leur objectif est le Carlit ! Nous tournons toujours avec notre litre d’eau bouillie et l’arrivée au barrage du Lac des Bouillouses semble interminable malgré le charme des lieux.
Les Bouillouses
On arrive enfin au barrage à 14h30. On y boit beaucoup et on se cherche (et on trouve) un endroit tranquille, à l’abri du vent qui souffle fort et froid, pour manger. Les gourdes sont pleines, mais les réserves d’énergie complètement vides. Après le repas, une petite sieste de 30 minutes finit de nous régénérer et nous reprenons le chemin pour Font-Romeu par le lac de Pradella. Il y a toujours autant de monde…
Pour rejoindre l’arrivée de l’étape, c’est une succession interminable de montées et de descentes. Malgré tout, le chemin nous conduit bien à Font-Romeu où nous optons pour le camping Huttopia. Il est quasiment plein et l’emplacement que l’on nous donne en l’échange de 24€10 est en pente… C’est cher payé mais pour le reste (ambiance, sanitaires…) c’est irréprochable.
Il est tard et nous devons absolument trouver une pharmacie et nous ravitailler. Direction le centre-ville de Font-Romeu où nous faisons l’acquisition d’un chapeau, de pastilles pour l’eau, d’huile de massage, d’un briquet de secours et de victuailles (crudités, fruits, coca, eau pétillante, chocolat et barres énergétiques). Par contre, nous ne trouvons pas de recharge de gaz.
Au menu du dîner : une salade, des pâtes, une pomme et de la San Pelegrino. Le bonheur !
Je profite également du camping pour recharger mon portable dont les quelques rares connexions avaient mis à mal sa résistance.
Et au cas où je l’avais oublié, une tente en pente, ça ne favorise pas le sommeil : deuxième mauvaise nuit consécutive. Le réveil sonne à 5h et l’objectif de la journée est de rejoindre le Col de Noufonts…

Des photos
Au pied de la Sola de Cortal Rosso (2275)

La descente vers le barrage et l'étang de Lanous

Le Carlit, à contre-jour

Derrière nous, le Pic de la Coume d'Or, le Puig Pedros et l'étang du Lanous

Le Carlit se rapproche et le temps se dégage
 
La montée dans le couloir. Plus bas, Lionel ; encore plus bas, l'Estany del Forats (2457)
 
Lionel sur le Carlit

Les Bouillouses, depuis le Carlit

Les lacs des Bouillouses

Au pied du Carlit, un laquet partiellement gelé (2598)

Les Bouillouses
L’étape Cortal Rosso – Font-Romeu en chiffres
Date : le 3 août 2010
D+ : 1300m
D- : 1600m
Distance : 25 km
Heure de départ : 5h55
Heure d’arrivée : 18h05
Temps de marche : env.10h25
Météo : couvert jusqu’à 14h, beaucoup de vent notamment au sommet du Carlit, relativement beau ensuite.
Point le plus haut : Pic de Carlit, 2921
Point le plus bas : Font-Romeu, 1750

La carte du parcours


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Le profil

Profil Cortal Rosso - Font Romeu

1 commentaire:

  1. Julien PM11:46 PM

    Très chouette! c'est vraiment un beau coin, les photos lui rendent bien justice. J'ai un souvenir ému de ce pierrier du Carlit que j'ai descendu en octobre 1997...avec un temps de chien (mais bon, c'était pas en aout :)

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