06 février 2006

Mont Valier, 2838 - Ariège

Le Mont Valier vu du Pic de Certascan
1/ Fiche technique

Randonnée effectuée les 29 et 30 octobre 2005 avec Lionel, Pierre et Jean-Marc.

Départ : du parking du Pla de Lau, altitude 930
Dénivelée positive : 2400 m (1800 m. + 600 m.)
Difficultés : aucune en l’absence de neige ; le contournement de l’Etang Long peut présenter quelques passages délicats en cas de pluie.
Intérêt : le panorama gigantesque, la variété du circuit.
Point le plus haut : Mont Valier, 2838
Durée : 7h00 + 5h00


2/ Le récit

1er jour : du Pla de la Lau au Refuge des Estagnous

Du Pla de la Lau, le petit groupe que nous sommes, composé de Pierre, Jean-Marc, Lionel et moi, suivons dans un premier temps le sentier de la voie classique du Valier (direction le Refuge des Estagnous) sous une forêt de hêtres dont les feuilles d’automne nous créent quelques misères ! Très vite, il faut suivre vers le sud le balisage jaune qui permet de rejoindre la cabane de Peyralade et le Pic de Barlonguère. Le chemin grimpe alors franchement le long de l’impressionnante cascade des Echelles. A la sortie du bois, nous surprenons un troupeau d’une quinzaine d’isards qui, si nous ne le savions pas déjà, nous prouvent bien que l’homme n’est pas l’animal le plus adapté à la montagne.

Arrivés à la cabane de la Peyralade (1680), nous nous octroyons une petite pause casse-croûte. Jean-Marc commence à sentir ses jambes et le vent se fait connaître. De la cabane, direction plein sud afin de rallier le port de Barlonguère (2400). Pour cela nous traversons le ruisseau du Barlonguère que nous remontons rive droite orographique. Le sentier est agréable et confortable malgré le vent dont nous ne sommes pas protégés. Vers 2150, le sentier se rapproche franchement du ruisseau qu’il suffit alors de longer vers la cabane du Barlonguère (2250), 150m sous le Port. Il est 14h et nous nous accordons un bon repas chaud, à l’abri de la cabane du berger (6 couchages, cheminée, table, chaises, matelas, propre) !

Il nous suffit alors de 25 min de marche pour atteindre enfin le Port de Barlonguère qui offre une vue exceptionnelle sur le Valier bien entendu, mais également sur l’Etang Long, qui porte décidément bien son nom. A voir le sommet de ce point, on se demande même par où le sentier passe pour y monter !

La descente vers l’Etang Long est rapide mais se fait dans un pierrier. Nous contournons l’Etang par le Nord (la gauche). A certains passages des câbles ont été installés qui peuvent se révéler très utiles en cas de pluie : la glissade conduirait directement à l’eau !

Du déversoir de l’Etang Long (2125), nous chutons vers l’Etang Rond (1929), son indissociable comparse. Le sentier est balisé. Enfin, à 17h, nous parvenons à l’Etang Rond et nous attaquons la dernière montée vers le refuge des Estagnous. Lionel, qui est manifestement en forme ce premier jour et qui est un homme de parole, repart même porter le sac de Jean-Marc, pour qui cette dernière ascension frise la torture ! Pierre et moi en profitons pour souffler un peu et nous installer dans le refuge occupé par 7 autres personnes. La partie hivernale du refuge est assez moderne, mais sans poêle ni cheminée, ce qui en réduit le charme.

Bilan chiffré de cette première journée : 1800 m positifs, 500 m négatifs, 7h de marche sans les pauses.

2ème jour : l’ascension du Valier

Après une nuit relativement tranquille, quoique très ventée, Jean-Marc, fatigué par la journée de la veille, décide de ne pas nous accompagner au sommet. Il fera donc « garde-sac » !

Nous voilà alors partis, Pierre, Lionel et moi, à 7h, du refuge, délestés de la plus grande partie de nos sacs, pour le Valier. Le vent souffle vraiment fort et la progression est parfois délicate.

Les 200 premiers mètres sont avalés facilement. Au Col du Faustin (2652), nous rencontrons le couple qui, comme nous, avait passé la nuit au refuge et qui souhaitait voir le lever du soleil. Après quelques échanges, nous repartons vers le sommet, contre le vent. Nous prenons pied à 8h15 sur la pointe ornée de ses trois croix en l’honneur de Valérius, Evêque du Couserans du Vème siècle.

La vue est large et dégagée vers le nord mais complètement bouchée côté espagnol. Un détour par l’antécîme ouest nous permet de compléter le panorama et de mesurer l’à-pic de la face nord-est du seigneur du Couserans : de ce point, nous dominons de près de 1800 m la vallée de l’Estours !

Le vent est l’ennemi du montagnard et il faut bien avouer qu’il nous force à repartir plus vite que prévu du sommet où nous étions arrivés les premiers et sur lequel nous étions seuls, ce qui n’est pas banal ici !

Nous redescendons vers le refuge où nous retrouvons Jean-Marc et entamons, tous les quatre, le retour vers la voiture. Comme nous empruntons la « voie normale » de ce grand sommet, nous croisons bien évidemment des dizaines de randonneurs, plus ou moins bien équipés. Lionel souffre quelque peu de ses genoux et la marche s’en trouve un peu retardée. D’autant que lorsque nous pénétrons dans la hêtraie, nous retrouvons les feuilles automnales si talentueuses à nous cacher les reliefs parfois dangereux du sol.

La rando fut magnifique et effectuer ce circuit permet de bien apprécier le massif et de diversifier les plaisirs : col, cabanes, étangs, sommet…

Bilan chiffré de cette seconde journée : 600 m positifs, 1900 m négatifs, 5h de marche sans les pauses.

3/ Quelques photos

Pierre et Lionel au sommet :

Le Barlonguère (à gauche), le Maubermé (au centre, majestueux) et le Mailh de Bulard (à droite) au lever du soleil :

Sous le Valier, plaque commémorative en l’honneur des Résistants lors de la seconde guerre mondiale, située au refuge des Estagnous :

La cabane et le Port de Barlonguère :

L’exutoire de l’Etang long et, en contre-fond, le Tuc Blanc :

Le Valier, et le col du Faustin, du refuge des Estagnous :

Le Col du Faustin (2652) et le Petit Valier (2736), vu du grand frère :

La Crête des Antiques :

Du Valier, le désert granitique du Milouga, l’Etang d’Arouech et l’Etang du Milouga, plein Nord :

La Vallée du Ribérot :

La cascade de Nérech :

4/ Le profil de la rando et la carte du parcours:

Le profil :

La carte du parcours :