28 décembre 2007

Pic de Ballonque, 2285 - Hautes-Pyrénées

Le vallon d'Arizes au petit matin. Au fond, le Pic du Midi de Bigorre.

1/ Fiche technique
Randonnée effectuée le 27 décembre 2007, avec Romain.

Départ : Relais d'Arizes, alt. 1270
Point le plus haut : Pic de Ballonque, 2285
Difficultés : aucune en l'absence de neige. Randonnée possible (et conseillée) en raquettes.
Intérêt : le panorama sur le Val d'Aran et les sommets ariégeois. La vue permanente sur le Pic du Midi de Bigorre.
Dénivelée : 1100 m.
Durée : 6h20, pauses comprises
Vitesse moyenne de montée (m/h) : ~375
Vitesse moyenne de descente (m/h) : ~650

2/Récit
La neige est présente dès le départ, dure et portante. Arrivée à la cabane d'Arizes (1740) rapidement. Là, la neige, transformée par le soleil, devient plus délicate à manoeuvrer. On vise les portions de dur, fréquentes du fait des faibles chutes de neige, du vent qui a soufflé ces derniers jours et du soleil, omniprésent.
Romain faiblit et je le laisse 100m sous le Ballonque que je grimpe seul. Seul au sommet également, qui offre une vue imprenable sur Tarbes, Pau, la plaine, Golfech et ses cheminées (!), le Pic du Midi de Bigorre et les grands sommets de l'Aran et de l'Ariège.
Retour par le même itinéraire.

3/Quelques photos

Le Pic du Midi de Bigorre, effleuré par le soleil levant :


De gauche à droite, la Munia, le Campbieil, le Ramougn et le Néouvielle :

Les sommets ariégeois ; les connaisseurs y verront le Valier et le Maubermé :


4/Le video prise au sommet



5/ Le profil


6/ La carte du parcours


11 novembre 2007

Pic de Montaigu, 2339 - Hautes-Pyrénées

Pic de Montaigu, du Cap de la Peyre

1/Fiche technique
Rando réalisée le 11 novembre 2007.

Départ : Virage de Cérétou, alt. 1135
Point le plus haut : Pic de Montaigu, 2339
Difficultés : aucune en l'absence de neige. En cas de neige, prévoir les crampons pour la descente, assez pentue.
Intérêt : le panorama du sommet.
Dénivelée : 1400 m compte tenu du retour en montagnes russes.
Durée : 5h40 pour le circuit, pauses comprises
Vitesse moyenne de montée (m/h) : ~550
Vitesse moyenne de descente (m/h) : ~650

2/Le récit
Départ du virage côté 1135. Un sentier balisé mène rapidement au Col de Tos (1:05, 1807), aux lacs (mares ?) déjà gelés du Montaigu et enfin au double Pic de Montaigu (2:10, 2339). La vue est bien dégagée et permet de se délecter du Pic du Midi d'Ossau, du Balaïtous, du Vignemale, du massif de Néouvielle et du Pic du Midi de Bigorre. Plein est on peut même apercevoir le Maubermé et le Valier ! Vers le nord, c'est la ville et la plaine de Tarbes.
Crampons pour la redescente jusqu'au lac : le sol est gelé !
Du col de Tos, je file vers le Pic de l'Oussouet (1873) et le Cap de la Peyre (1821) sur lequel je croise quelques parapentistes inquiets par le vent qui n'est pas conforme à ce que la Météo prévoyait.
Retour à la voiture par le bois et la piste.

3/ Quelques photos

Le Balaïtous et son glacier de Las Neous :

Le massif du Néouvielle : de g. à d., le Ramougn, le Néouvielle, le Turon, les Trois Conseillers et le Pic Long :

Le Pic du Midi de Bigorre :

Un parapentiste, et la plaine de Tarbes :

4/ La vidéo du sommet
La vidéo débute par l'ouest et l'on voit notamment le Balaïtous, puis le Vignemale, le Pic Long, le Néouvielle et se termine par le Pic du Midi de Bigorre.



5/ Le profil


6/ La carte du parcours

03 novembre 2007

Tuc de Montlude, 2517 - Espagne, Catalogne

Le Tuc de Montlude

1/ Fiche technique
Rando effectuée le 2 novembre 2007, avec Kévin.

Départ : Vilamos, Espagne (Catalogne), alt. 1230
Point le plus haut : Tuc de Montlude, 2517
Difficultés : aucune si ce n'est la longueur du parcours depuis le village de Vilamos ; possibilité toutefois de remonter en voiture la piste qui part du village, derrière l'église.
Intérêt : le panorama du sommet, la vue quasi-permanente sur le massif de la Maladeta.
Dénivelée : 1500 m compte tenu de toutes les oscillations
Durée : 9h AR, pauses comprises
Vitesse moyenne de montée (m/h) : ~300
Vitesse moyenne de descente (m/h) : ~400

2/ Le récit
Depuis le village de Vilamos, remontée de la piste qui mène au plan de Usheïra (~2000) en deux longues heures. De là, la piste qui mène sous de Col de Simonet gagne peu d'altitude au prix de quelques petites redescentes. L'arrivée au col (2120) est vécue comme un soulagement mais également comme le début d'une nouvelle étape dans cette randonnée : il reste encore 450 m de dénivelée, dans la neige de plus en plus pourrie par le soleil omniprésent. Kévin montre quelques signes de fatigue mais la volonté est là.
Passage par l'Estanh Long (2070) puis l'Estanh Redon (2210). Cinquante mètres plus haut, Kévin, souffrant de courbatures et de crampes, me laisse seul monter au sommet que j'atteins après 35 minutes d'efforts dans une neige molle et pas portante.
Le panorama est somptueux : dans le désordre, Néouvielle, Arbizon, Gar, Saillant, Cagire, Crabère, Calabasse, Serre Haute, Maubermé (impressionnante face sud !), Valier, Pica d'Estats, Punta Alta, Besiberri N, Aneto, Maladeta, Maupas... C'est du 360° !
Retour par le même chemin, long.

3/Quelques photos

Le massif de la Maladeta :De g. à d., le Maubermé et le Valier (pyramide de neige, au fond !) :

Vue large sur les sommets français : au fond à g., le Néouvielle ; au fond à d., l'Arbizon :4/ (NOUVEAU !) La video du panorama du sommet
Le panorama débute plein nord pour faire un 360° N E S O.


5/ Le profil


01 novembre 2007

Port de Campbieil, 2595 - Hautes-Pyrénées

Le Port de Campbieil (2595)

1/Fiche technique
Rando effectuée le 31 octobre 2007, dans la neige intégrale, depuis Piau-Engaly, avec Lionel.

Départ : Piau-Engaly, alt. 1875
Point le plus haut : Port de Campbieil, 2595
Difficultés : aucune en l'absence de neige. En cas de neige, précautions d'usage...
Intérêt : la vue sur le massif du Vignemale.
Dénivelée : 800 m.
Durée : 6h20 pour le circuit, pauses comprises
Vitesse moyenne de montée (m/h) : ~250
Vitesse moyenne de descente (m/h) : ~420

2/ Le récit
L'idée, à la base, était de grimper au Pic de la Géla. Lionel n'était pas en forme, je me suis donc dit : "Tiens, on va faire le Soum des Salettes, je l'ai gravi il y a un an, au sec. Sous la neige ça doit le faire et ça me paraît plus près !" En effet, il avait neigé les trois jours précédant la sortie et nous pataugions dans 30 cm de poudreuse à Piau et 70 au Port de Campbieil, atteint péniblement après avoir fait la trace toute la matinée !!!
Pas très grave, le temps était superbe malgré un petit vent assez frais (température ressentie inférieure à 0°C) et la vue très dégagée. Il reste aussi qu'être le premier à passer après de fortes chutes de neige procure un plaisir immense.
Retour par le même itinéraire.

3/ Quelques photos
Le Soum des Salettes :

Le Pic de Campbieil :Une drôle de tête minérale émerge de la neige !!!

14 octobre 2007

Pic et crête de Bataillence - Hautes-Pyrénées

Pic de Bataillence, depuis le Port de Bataillence

1/ Fiche technique
Randonnée réalisée le 14 octobre 2007.

Départ : tunnel de Bielsa, Hautes-Pyrénées, alt. 1821
Point le plus haut : Pic de Bataillence, 2604
Difficultés : si l'on suit le fil de la crète entre le Port de Bataillence et le pic du même nom, quelques endroits où il faut poser les mains, surtout dans la première partie.
Intérêt : parcours de crète, confidentialité du parcours, panorama sur la muraille de Barroude.
Dénivelée : 1100 m compte tenu de toutes les oscillations
Durée : 5h, pauses comprises
Vitesse moyenne de montée (m/h) : ~400
Vitesse moyenne de descente (m/h) : ~600

2/ Le récit
Du parking, suivre le sentier qui rejoint le Port de Bielsa. Il longe dans un premier temps la cascade de Riou Nère. Vers 2100, obliquer plein est pour atteindre, par un sentier disparaissant par endroits, le Port de Bataillence (2465). Du Port, j'ai suivi le fil de la crête, plein sud. Quelques (très) brefs passages de désescalade délicate. J'y ai même surpris une dizaine d'isards, assez farouches, trop en tout cas pour que j'aie le temps de les immortaliser dans ma carte mémoire !!!
Le Pic de Bataillence est rejoint sans autre difficulté (2h10 depuis le parking, pauses comprises). La vue y est plongeante du côté espagnol et tous azimuts de manière générale. Les sommets sont cependants assez éloignés.
Du Pic, je rejoins, par un sentier évident côté espagnol, le Port de Bielsa (2429) pour remonter ensuite au Pic de Marioules (2586). La suite ne souffre aucune difficulté : toute crête, en montagnes russes, jusqu'au Pic de l'Aiguillette (2517) duquel on aperçoit le refuge de Barroude au pied de sa muraille.
Pour récupérer la voiture, plein nord jusqu'au point coté 2392, puis il suffit de se laisser porter par un sentier cairné.

3/Quelques photos
Le Port de Bataillence

Le Campbieil (à g.) et le Néouvielle (au fond, à d.) :
Du Pic de Troumouse (à g.) au Soum des Salettes (à d.) :

02 août 2007

Tour du Mont Perdu

Randonnée de trois jours depuis Gavarnie.

1/Fiche technique
Randonnée réalisée du 30 juillet au 1er août 2007, avec Lionel.

Départ : Gavarnie, alt. 1360
Point le plus haut : Mont Perdu, 3355
Difficultés : couloir de Tuquerouye ; montée au Col du Cylindre depuis le lac glacé (passage d'une cheminée en I sup) ; échelle des Sarradets au retour.
Intérêt : est-il besoin de le préciser ?
Dénivelée : 3500 m.
Durée : 20h, hors pauses
Vitesse moyenne de montée (m/h) : ~300
Vitesse moyenne de descente (m/h) : ~450

2/Le récit
2.1. De Gavarnie au refuge de Tuquerouye
Départ de Gavarnie, les sacs lourds mais le coeur léger. Ce qui nous attend nous met en joie ! Direction le Refuge des Espuguettes (2027) puis la Hourquette d'Alans (2430) que nous atteignons un peu moins de trois heures après avoir quitté le village.



De là, descente sur environ 200m puis on repart globalement à plat (quelques montées et descentes pour viser les deux Bornes qui signalent la montée vers la Brèche de Tuquerouye).

Après un repas méridien sous les deux Bornes, nous attaquons le fameux couloir, totalement pratiquable sans passer sur la neige. Il ne me paraît pas si difficile que cela, mais les conditions aident, c'est sûr ! Arrivée au Refuge (2666) à 13:20. La vue sur le Mont Perdu est tout simplement superbe. Nous posons nos sacs et décidons à la fois d'y faire une petite sieste avant d'attaquer les deux Astazous et d'y dormir pour la nuit !

Deux heures de repos plus tard (il est quasiment 15:30), nous partons vers les Astazous. Le vallon suspendu qu'il faut remonter est particulièrement éreintant : chaos rocheux, chemin mal tracé, quelques névés peu sympathiques... Néanmoins, nous réussissons à gravir le Grand Astazous (3071).


De là, redescente vers le Col Swan (2964) puis l'on part sur la face Nord du Petit Astazou par une vire d'abord facile puis assez impressionnante. Tellement même que nous nous rendons compte que nous avions dû rater quelque chose quelque part : cette vire ne mène nulle part ! On rebrousse donc chemin pour trouver, au début de cette fameuse vire, un petit cairn indiquant un bref passage d'escalade facile (II inf ?) permettant de rejoindre le fil de la crête. En la remontant, il faut 5 minutes à peine pour fouler le sommet (3012), d'où la vue est imprenable sur le Cirque de Gavarnie ! Un coup de fil pour rassurer nos proches et l'on repart vers le col d'Astazou (2951). Du col, le sentier paraît plus évident qu'à la montée mais nous nous fourvoyons en restant versant sud de ce fameux vallon suspendu. Nombreux zigzags, peu de cairns, bref, je conseille de rester sur le versant Nord, même à la descente...

Arrivée au refuge de Tuquerouye à 19:30 pour le repas du soir !

Nuit tranquille : nous étions 6 à dormir dont Julien, un jeune que nous avions croisé sur notre HRP en 2005 !

2.2. Du Refuge de Tuquerouye au Refuge de Goriz, en passant par le Mont Perdu
Lever pas très matinal, petit déjeuner puis départ vers le Mont Perdu. Lionel n'est pas en forme! Aïe... On décide de contourner le Lac Glacé par la gauche, l'expérience de la veille au retour des Astazou nous ayant refroidi sur l'intérêt de passer de l'autre côté. Le contournement nous paraît assez long. Il nous faut en effet quasiment une heure depuis le Refuge de Tuquerouye pour démarrer la montée vers la cheminée du Col du Marboré.
Le sentier qui y mène est assez croulant, en plein soleil, mais on résiste. Des trois cheminées pratiquables, nous décidons d'emprunter celle de gauche, réputée plus facile. D'ailleurs au-dessus de nous, au niveau de la cheminée de droite, deux randonneurs dont l'un fait malencontreusement tomber son sac 50 mètres plus bas... Dommage.
Au pied de la cheminée, même Lionel, pourtant pas toujours à l'aise dès qu'il s'agit de poser les mains, la trouve "faisable" (c'était sa seule hantise).

3/Quelques photos

Le couloir de Tuquerouye :


Le Mont Perdu de la Brèche de Tuquerouye :


Le Mont Perdu, depuis le Lac Glacé :

Le couloir Swan, du Col du même nom :


Les sommets du Néouvielle, au couchant, depuis la Brèche de Tuquerouye :


La montée finale au Mont Perdu :


Le profil :
En résumé, le bilan :
Jour 1 : 2100m de dénivelé positif (Gavarnie => Tuquerouye par la Hourquette d'Alans, puis les deux Astazou en A/R depuis le refuge) et 800 négatif.
Jour 2 : 1000m de dénivelé positif (Tuquerouye => Mont Perdu par le Col du Cylindre et l'Etang glacé du Marboré => Goriz) et 1500 négatif.
Jour 3 : 700m de dénivelé positif (Goriz => Brèche de Roland => Gavarnie par l'Echelle des Sarradets) et 1500m négatif.

29 juillet 2007

Le lac de Sarrouyes, 2169 - Hautes-Pyrénées


Petite randonnée familiale (avec Alexandre, Céline, Aude et Seb) et peu sportive vers le lac de Sarrouyes, du Col d'Azet (1674), le 22 juillet 2007. 750m de dénivelée malgré tout et surtout malgré le froid, le vent et les quelques gouttes de pluie. Pour une première avec le fiston de 18 mois dans les Pyrénées, on s'en souviendra... Le site doit être très sympa en conditions estivales. J'avais l'intention de faire le Pic d'Estos, mais je dus renoncer à cause de la météo, peu favorable...

Vers le Néouvielle :
L'Arbizon, tout proche :

23 juin 2007

Capu à u Verdatu, 2583 - Haute-Corse

Circuit comportant le Capu Terra Corscia (2079) et le Capu à u Verdatu (2583)
Capu à u Verdatu

1/ Fiche technique

Randonnée effectuée le 20 juin 2007 avec Lionel
Départ : Piste menant à la Stradella, venant de Lozzi, Haute-Corse, alt. 1300
Point le plus haut : Capu à u Verdatu, 2583
Difficultés : hors sentier du refuge de l'Ercu au Capu à u Verdatu et retour (éprouvant physiquement et nécessitant une orientation précise)
Intérêt : randonnée en circuit, vallée de l'Ercu sur le flanc sud de la chaîne du Cintu, panorama très large.
Dénivelée : 1450 m
Durée : 7:30, pauses comprises
Vitesse moyenne de montée (m/h) : ~380
Vitesse moyenne de descente (m/h) : ~500

2/ Le récit
L'état de la piste partant de Lozzi et montant aux bergeries de Petra Pinzuti aurait dû nous mettre la puce à l'oreille : cette rando allait être celle du hors et inconfortable sentier ! Complètement défoncée par endroit, elle nous a contraint à nous arrêter à mi-chemin, à l'altitude 1300, juste après un énième lacet. La chance nous sourît malgré tout puisque le sentier ralliant le Cintu à Lozzi passait par là.
Nous empruntons donc ce dernier, pleine crète, direction nord-ouest. Le sentier coupe par endroit la fameuse piste pour s'y confondre sur la fin, sur environ 1 km. Aux bergeries de Petra Pinzuti (env. 40'), nous suivons l'agréable chemin menant au refuge de l'Ercu (1667), dont des sanitaires sont en construction. A partir du refuge, plus de sentier. Juste quelques cairns, par-ci, par-là, et beaucoup de pierres et de buissons rampants. Se diriger vers Petra Tileri (1742), rocher caractéristique, à l'ENE du refuge (env. 20' de ce dernier).
Nous continuons vers le NE, au prix d'une légère descente pour atteindre les bergeries ruinées mais pleines de charme de Pullela (env. 1650). Pour rejoindre le Pianu di Terra Corscia, nous gardons l'azimut NE, à travers genêts et aulnes !
Au bout d'une heure vingt de marche, assez éreintante du fait du hors sentier, le Pianu (2076) est rejoint, puis à 10 minutes au SE, le Capu Terra Corscia (2079). De celui-ci, la suite de la randonnée est évidente : toute crète jusqu'au Verdatu. A noter que la vue qui se découvre à partir du Pianu est alléchante : tout près, au Nord, le Capu Razinu et le Capu Biancu ; plus loin, au NO, la Cima a i Mori et le Dente d'Ascu.
Nous poursuivons donc la grimpette sur un semblant de sentier. La roche se transforme. De verdâtre, elle devient rouge et le huit du lac Maio et le lac de Ghiarghe Rosse, en contrebas au nord, apparaissent au fur et à mesure de la montée.
Il nous faut à peine plus d'une heure pour avaler le dénivelé et parvenir au sommet, très très minéral. Il s'agit tout de même du 7è plus haut sommet de l'île !
Et le parorama vaut l'ascension : toute la chaîne, effilée, du Cintu ; plus au nord, le Padru, la Mufrella (foulée quelques jours plus tôt) ; au sud, la Punta Artica, le Ritondu, le Cardu...
Après une pause repas expresse, la redescente se fera dans les éboulis de la face SO : tout droit, sans réfléchir. Vers 2000m, on rejoint un replat où l'on découvre une construction en pierre sèche.
On remarque également les traces d'anciens glaciers sur les dalles qui forment le cirque sous le Verdatu.
De ce replat, direction Petra Tileri puis le refuge de l'Ercu auquel nous nous ravitaillons en eau. Il faisait si chaud !
Enfin, retour voiture...

3/ Quelques photos

Le Cintu, le Ciuntrone et la punta Sellula :
Du refuge de l'Ercu, le Capu Falu :
Le Capu Biancu, de la crète SE du Verdatu :
Le Capu Biancu et, au fond, le Monte Padru, du Capu à u Verdatu :
4/ Le profil

19 juin 2007

Capu Larghja, 2503 - Haute-Corse

Circuit comprenant Capu Larghja (2503), Capu à Crucetta (2499), Capu Falu (2540) et Capu à l'Inzecca (2299)

Le Capu Larghja, depuis le sommet de la Mufrella

1/ Fiche technique
Randonnée effectuée le 17 juin 2007 avec Patrick et Lionel
Départ : Piste menant à la Grotte des Anges, venant de Calasima, Haute-Corse, alt. 1200
Point le plus haut : Capu Falu, 2540
Difficultés : pour le Capu Larghja, escalade d'un dièdre nécessitant l'emploi de la corde et crète aérienne (classé PD sup.) ; fréquent besoin de poser les mains pour le reste de la randonnée ; quelques parties hors sentiers.
Intérêt : randonnée très minérale, circuit varié, ascension du Capu Larghja, un des sommets les plus difficiles d'accès aux randonneurs
Dénivelée : 1650 m
Durée : 9h45, pauses comprises
Vitesse moyenne de montée (m/h) : ~360
Vitesse moyenne de descente (m/h) : ~450

2/ Le récit
Départ à 6:30 de la piste menant à la Grotte des Anges depuis Calasima que l'on suit quasiment jusqu'aux Bergeries de Ballone (1430). Aux bergeries, on récupère le GR20 pendant environ une demi-heure pour rejoindre le refuge de Tighjettu auquel on ne passe pas pour suivre grosso modo le ravin de Valle di Stagni (dir. générale NE). Le sentier est cairné. Vers l'altitude 1950, nous nous dirigeons plein nord pour viser les contreforts sud du Capu Larghja, qui est notre premier objectif de la journée. Arrivés à l'altitude 2250, il faut remonter le couloir menant à la brèche Félix par une succession de dalles, de terrasses et de petites vires.
Lionel, qui avait décidé de ne pas gravir le Larghja (vertige oblige), nous abondonne quelques minutes plus tard. Patrick et moi le retrouverons une heure et demi après !
Nous montons donc vers la Brèche Félix atteinte après quelques passages où il faut poser les mains et après s'être équipés du baudrier et de tout l'équipement qui va avec (corde, sangle, mousquetons...). Quelques mètres avant la Brèche, sur la gauche, le dièdre, redressé et légèrement humide en son angle. Patrick passe en premier, me demande si j'ai besoin de m'assurer, je réponds "non" : les prises sont nombreuses et sûres. Au premier piton (15-20 m d'ascension), je laisse mon sac accroché à une dégaine. Patrick continue, je le suis. Le dièdre s'adoucit, un deuxième piton est fixé dans l'angle du dièdre, et nous arrivons en haut sans autre difficulté. Il s'agit alors de contourner par l'ouest un ultime ressaut (troisième piton) pour déboucher sur la courte crète (une cinquantaine de mètres de long), assez aérienne et délicate en bon rocher et en montagnes russes. Quelques minutes plus tard, au prix d'un assurage à la corde, nous atteignons le sommet !
Le panorama est un peu bouché par les nuages mais nous sommes tous près de la Punta Minuta et nous dominons la vallée d'Ascu de plus de 1000 m. !
Nous entamons alors la redescente en récupérant la corde sur l'arête et arrivons en haut du fameux dièdre. Là, il est préférable de s'assurer et je descends donc en premier, Patrick assurant ma sécurité. Arrivé au sac laissé plus tôt, je m'accroche au piton et laisse arriver Patrick. Je récupère le sac et continue ma descente jusqu'au pied du dièdre. Patrick me rejoint, nous rangeons l'attirail dans les sacs et faisons un saut à la Brèche Félix pour admirer la vue sur Ascu.
Puis nous entamons la descente du couloir pour retrouver quelques minutes plus tard Lionel qui avait commencé à monter à notre rencontre. Nous l'avions laissé 1h30 sans voir le temps passer... Après le ralliement, il faut continuer de descendre pour passer sous les contreforts du Larghja, à 2250 m d'altitude.
Nous repartons alors tous les trois vers Capu à Crucetta, plein est, d'abord sur un pierrier et des dalles confortables puis sur un éboulis de petits cailloux très laborieux. Patrick, guère intéressé par la course aux 2000, file vers Bocca Crucetta suprana (2456) et Lionel et moi (pour la seconde fois après le périple de septembre 2005) gravissons le Capu à Crucetta (2499). Puis direction le col pour retrouver Patrick qui avait commencé la pause repas.
Une fois les victuailles avalées, nous filons vers le Capu Falu (2540), rejoint assez facilement et assez rapidement par des éboulis sur son versant nord-ouest (une demi-heure depuis le col). A partir de là, on essaie de suivre la crète pour rejoindre le Capu à l'Inzecca (2299) et redescendre, globalement au sud puis au sud-ouest, vers la bergerie de Tilarba (1623, source). De la Cresta di l'Inzecche à la bergerie, la descente se fait globalement hors sentier, sur les restes d'un incendie.
Des bergeries de Tilarba, le sentier repart vers l'ouest et atteint une épaule au bout de 20 minutes cotée 1460. Un panneau indique le chemin à suivre pour rejoindre la Grottes des Anges, chemin que nous essayons tant bien que mal de pratiquer (cairns épisodiques, balisage aléatoire...). A 1300, on rejoint la piste dont on coupe à travers broussaille quelques lacets pour retrouver la voiture laissée le matin à l'altitude 1200.

3/ Quelques photos


La crète finale du Capu Larghja :
Patrick au sommet du Capu Larghja :
La descente du dièdre (partie basse) :
Lionel sur le Capu Falu ; au fond, le Cintu :
L'arrivée !4/ Le profil