22 octobre 2005

De la Punta Minuta au Monte Cintu - Haute-Corse

Circuit comprenant Bocca Rossa, Punta Minuta, Capu Rossu, Punta Crucetta, Pointe des Eboulis et Monte Cintu

1/ Fiche technique
Rando effectuée le 23 septembre 2005 avec Patrick
Départ de la station de ski d'Ascu Stagnu :
1413 m.
Point le plus haut : Monte Cintu 2706 m.
Dénivelée positive : env. 1900 m.
Durée : env. 10h de marche.
Intérêt : la variété du circuit, les sommets visités, la vue imprenable, la partie sauvage menant à la Bocca Rossa.
Difficultés : itinéraire demandant une bonne expérience de la montagne ; corde pouvant être utile ; savoir poser les mains, passages d'escalade ; longueur et dénivelée.

2/ Le récit
Avec Patrick, nous partons du parking de la station de ski d'Ascu Stagnu (1415) à 6h50. L'objectif est d'atteindre la Bocca Rossa (2405) et de suivre la crête vers le Cintu. Nous suivons donc la voie normale menant au Cintu et, arrivés à la passerelle (1595), nous la quittons pour continuer plein sud vers les aulnes. Nous contournons un gros rocher côté 1693 sur l'IGN par la droite. La Bocca Rossa se devine et nous entamons la montée sérieuse par le Cirque de Timbolasca, parsemée de quelques cairns, dans un lit de ruisseau et sur des éboulis. Vers 2150, nous prenons le vallon de droite et nous contournons la première barre rocheuse par la gauche. Il faut poser les mains régulièrement et ce n'est pas de tout repos. Les cairns zigzaguent dans cette barre au gré des rares facilités présentées par la roche. Des terrasses et des vires... Ce passage est déconseillé en cas de pluie. Une fois la barre rocheuse franchie, il ne reste plus qu'à atteindre la Bocca (2405), en moins de 10 min. Il faut environ 3 heures d'Ascu pour franchir ce col.
Du col, nous décidons de gravir la Punta Minuta (2553). Un pas demande un peu d'attention à mi-pente : on arrive au sommet en montant dans deux couloirs successifs. La vue est à couper le souffle : toute la vallée d'Ascu, le Capu Larghja, la Paglia Orba, le Padru, le Ritondu, le Cardu, le Cirque de la Solitude en contrebas... Ne pas oublier de visiter l'antécime N pour compléter le panorama.
Nous redescendons par le même itinéraire vers la Bocca et nous dirigeons ensuite vers le Capu Rossu (2493) à vue en empruntant le couloir le plus au sud entaillant sa face ouest. La vue est moins grandiose mais n'est pas dénuée d'intérêt.
Notre prochain objectif n'est alors pas le Capu Larghja. Ce sommet, réputé difficile, fera l'objet d'une prochaine excursion qui lui sera intégralement dédiée. En effet, bien que nous ayons été suffisamment équipés (cordes, mousquetons...), nous préférons nous concentrer sur notre objectif ultime, le Monte Cintu, le sommet de la Corse !
Nous redescendons donc du Capu Rossu par le même itinéraire. Au pied du couloir (env. 2440), nous suivons le pied d'une barre rocheuse du Capu Rossu. Vers 2400, nous franchissons de nouveau une barre qui nous amène à l'aplomb de la Bocca Pampanosa. De là, nous longeons l'échine venant du Capu Larghja, pour atteindre l'altitude 2250. Nous contournons une troisième barre rocheuse. Il ne faut surtout pas chercher à traverser les deux grandes dorsales du Larghja car elles sont difficilement franchissables sans une solide expérience de la montagne. Au pied de la dernière dorsale est, nous remontons alors par des éboulis fatiguants vers la Punta Crucetta (2499). Il est 13h et nous mangeons là ! La vue y est agréable sur le Capu Fallu et le Lac du Cintu.
La suite nous paraît évidente : il suffit de suivre la crête vers le Cintu pour retrouver sa voie nord normale que nous avions quittée quelques heures plus tôt à la passerelle enjambant le Tighjettu. Pour retrouver cette crête, descendre de quelques mètres par le nord et repérer les cairns permettant de passer sous le sommet de la Crucetta par l'est en direction de la Pointe des Eboulis. Nous suivons donc l'immense pierrier qui constitue cette crête et atteignons en peu de temps la Pointe des Eboulis (2607), simple proéminence sur cette ligne, puis le col par lequel nous retrouvons la voie normale du Cintu.
Il nous a alors suffi de suivre les cairns et les marques de peinture rouge, de croiser un groupe d'Italiens pour fouler, après deux redescentes, le toit de la Corse culminant à 2706m. C'était pour moi la deuxième fois après une visite en juillet 2000. D'ailleurs, entretemps le piquet de fer sur le bloc en ciment du sommet a été scié ! La vue était bouchée vers l'Est et le Sud.
Il était 15h15 et nous avons alors entamé le retour qui nous a pris 2h15 pour avaler les 1500 de dénivelée !

3/ Quelques photos

Le Capu Falu, vu de la Punta Minuta :

La Punta Minuta, du Capu Rossu :

La Punta Minuta, du ruisseau de Tighjettu :


Le versant sud de la Brèche Felix, séparant les deux sommets est et ouest du Capu Larghja :


La crête de la Pointe des Eboulis à la Punta Minuta, vue du Monte Cintu :

Le Capu Borba et la vallée d'Ascu, vus du col séparant le Cintu de la Pointe des Eboulis :

La Tour Penchée :

Le Capu Larghja :


Le Capu Larghja, la Bocca Pamponasa et le Capu Rossu :

4/ La carte du parcours

14 octobre 2005

Monte Ritondu, 2622 - Haute-Corse

Circuit comprenant le Monte Ritondu (2622), la Punta Mufrena (2590) et la Punta Galera (2530)


1/ Le récit
Il est 6h45 et je suis le premier de la journée à me garer le long de la route. De l’altitude 1030 sur la route de la vallée de la Restonica où un panneau indique « Lac de l’Uriente 3h – Monte Rotondo », quelques mètres après le Pont de Timozzu, j’emprunte donc l’espèce de piste d’exploitation, bloquée par une barrière, qui monte de façon raide voire très raide.
A environ 1250m, la piste se transforme en sentier et s’éloigne du Timozzu en montant fortement en lacets dans le bois de lariccii, globalement vers le SSO. Au moment où le bois se fait moins dense pour ensuite disparaître (vers 1500-1550m), je décide de continuer sur la croupe direction plein sud pour suivre le sentier zigzagant dans les aulnes et prenant de l’altitude. J’évite ainsi sciemment les bergeries de Timozzu dont je repousse la découverte (fausse découverte en réalité puisque
c’est la quatrième fois que j’y passe !) au retour. Vers 1920 m, j’arrive au replat de Triggione. Le sentier traverse le ruisseau (vers l’E) pour me conduire en quelques minutes à une brèche autorisant une très belle vue sur le Cardu. Le relief est moins accidenté et je surprends alors le Lac de l’Uriente (2061m), sauvage et dominé par le Ritondu, plein S. Il est 8h35 et je suis seul au lac.
Du lac, je repère rapidement la suite de mon cheminement et continue plein S par les pozzines pour contourner la première barre rocheuse par la gauche et atteindre, vers 2130 m une petite cuvette qui abritait il y a quelques milliers d’années, un lac ! La direction que je suis, sans difficulté technique, va globalement vers le sud et je prends pied, en moins de 30 min, vers 2260m dans
une seconde cuvette (qui abritait également un lac). La végétation se raréfie, les aulnes disparaissent et les rochers sont plus nombreux. A partir de ce second creux, il s’agit de se diriger d’abord vers l’W, puis, vers 2350m, vers le S, pour découvrir, dans les rochers, un petit lac sans nom sur IGN (2442m). De ce point, le Ritondu me présente sa face NW et je peux observer son couloir final de la voie normale.
La Punta Galera (2530m) est à moins de 90m du Lac, à l’WSW, par une montée facile dans des éboulis, se terminant par une petite escalade. J’y suis très vite. Pour rejoindre la Punta Mufrena, au SSE, il faut tout d’abord rejoindre le col séparant ces deux sommets.
Du col, en restant versant Uriente, je longe la crête en la laissant sur sa droite pour me retrouver sous le sommet, directement à l’E. Le sommet (2590m) est atteint par une brève escalade sur rocher sûr. La vue y est magnifique. Le Lac de Bettaniella est tout proche, plein S. Le Ritondu, séparé par une crête effilée et parsemée de gendarmes nous nargue. Les sommets couronnant le lac de Capitellu sont à portée de main. Le 5ème sommet de Corse ne manque pas d’attrait.
De la Mufrena, pour rejoindre le Ritondu, il faut descendre au pied de son couloir N par de gros blocs (et moins gros) relativement stables. Attention en cas de pluie : ils peuvent être rendus très glissants car ils sont très lisses. Arrivé au pied du couloir (2490), je le remonte en suivant les cairns, jusqu’à un col entre le sommet et la Mufrena (env. 2590). On se situe versant S du sommet, à l’W. En restant sur ce versant, se diriger plein E pour remonter ensuite au N au sommet par une courte escalade. Le plus haut sommet de la région mérite vraiment l’excursion ! La vue y est remarquable : toute la chaîne du Cintu à quelques kilomètres, le Cardu, le monte d’Oru, la vallée de la Restonica...

Il est 11h10 et il ne me reste plus qu’à redescendre par la voie normale, les nuages se faisant de plus en plus nombreux et menaçants. Un détour au retour par les bergeries de Timozzu où je fais une pause repas et je retrouve ma voiture à 13h45 !

2/ Fiche technique
Randonnée effectuée le 20 septembre 2005
Départ : de la D623, altitude 1030
Dénivelée positive : 1750m
Difficultés : courtes phases d’escalades et orientation pour atteindre la Punta Galera et la Punta Mufrena, éboulis, relief de haute montagne
Intérêt : le panorama gigantesque, le lac d’Uriente, les bergeries de Timozzu
Point le plus haut : Monte Ritondu, 2622
Durée : 4h00 + 2h30 + 30’

3/ Quelques photos

La Punta Galera (2530), le Lac de la Mufrena et, au fond, la Paglia Orba (2525) :

Le Lac de Bettaniella :



















L'abri Helbronner et la crête du Cardu :

Le Lac de l'Uriente :

Le Monte Ritondu :

Les bergeries de Timozzu :

03 octobre 2005

Punta a e Porte, 2313 - Haute-Corse

Circuit comprenant : Punta a e Porte (2313m), Punta de Rinella (2266 m), Punta de i Setti Lavi (2266 m), I Giranduloni (env. 2275m) – Haute-Corse

1- Infos Générales

Du parking terminal de la D623 partant de Corte (Parking de Grutelle) ; circuit effectué le 16 septembre 2005.

Difficulté : un peu d’escalade pour atteindre les sommets de Rinella, Setti Lavi et I Giranduloni

Intérêt : les lacs de Melu et Capitellu, itinéraire varié en terrain de haute montagne, brèche de Capitellu, brèche de Sorbo, panorama immense (Ritondu, Oru, Paglia Orba, Cintu, Capu Rossu, Capu Larghja, Artica, lacs de Ninu, Goria…).

Dénivelée positive : env. 1250 m

Altitude départ : Parking de Grutelle (1370m)

Point le plus élevé : Punta a e Porte (2313m)

Durée : 5h00 + 1h40 (+0h30)

2- Le récit

Départ rapide vers les lacs de Melu et Capitellu, en passant par l’itinéraire dit « sportif ». Arrivée au Capitellu en 1h15. Ne voir personne au lac relève de l'exploit ! Et il est d'autant plus beau !

Direction vers le S puis le SSE (balisage jaune) pour rejoindre le GR 20 que, une fois atteint, je suis vers la brèche de Capitellu et sur lequel, en dix minutes, je croise environ 20 personnes !

A l’altitude 2170 env, je suis les cairns menant à la Punta a e Porte, ornée d’un relais radio. De là, vue sur la crête de Rinella (direction W) mais aussi sur toute la chaîne du Cintu :

Pour rejoindre la Serra Rinella et la suivre versant Manganu, je décide de couper au niveau d’une brèche située 50 m. au N sous le sommet pour descendre un couloir m’entraînant d’abord au pied de la crête que je longe à son N en suivant quelques cairns irrégulièrement disposés avant d’atteindre le pied de la Punta Rinella. En suivant un couloir remontant vers la crête (ESE), je l'atteins et bascule sur l’autre versant pour remonter rapidement vers le sommet (2 minutes après la crête).

De là, je retourne sur mes pas et cherche à rattraper le GR20 sous la brèche de Capitellu. Le GR est rattrapé à l’altitude 2170. Une brève remontée plein S m’amène à la brèche.

Je bascule alors versant Capitellu (malgré les appels contraires de deux "GRistes" allemands !) et me dirige à gauche (N) par une marche quasi horizontale au pied des escarpements pour aller chercher le couloir menant à la Pointe des Sept Lacs. Une erreur d’orientation me fait monter au sommet d’une pointe sœur, un peu plus au NE. 10 minutes me suffisent pour rectifier mon erreur et atteindre la Pointe.

La vue sur le dernier objectif de la journée est imprenable et une légère descente dans le couloir de la brèche de Sorbo, versant Capitellu, pour retrouver la brèche me conduit au pied d’I Giranduloni que j’atteins après une très brève escalade.

Un sandwich, quelques photos et je retrouve la brèche de Sorbo pour redescendre vers le lac de Capitellu (E) dans un pierrier peu confortable en haut, plus agréable ensuite, puis le lac de Melu et la voiture.

3- La rando

0:00 – Départ du parking de Grutelle : suivre le balisage jaune menant au lac de Melu. A l’atlitude 1525, une alternative se présente : à gauche, la variante classique, à droite la voie « sportive », plus rapide, mais empruntant des échelles et chaînes pour passer quelques ressauts rocheux sans difficultés.

0:50 – Lac de Melu (1710). Le longer par le N en direction de l’W pour monter au lac de Capitellu que l’on rejoint après 30 minutes en continuant de suivre le balisage jaune.

1:20 – Lac de Capitellu (1930). Se diriger plein sud en contournant le lac par l’E et repérer sur la crête S un échancrure à droite d’un rocher caractéristique par laquelle passe le GR20. On atteint cette crête (env. 2100) au bout de 40 minutes d’une montée dans un couloir facile, balisé en jaune. Suivre alors le GR20 en direction de la brèche de Capitellu (W). Au moment où le sentier s’infléchit vers le N, continuer vers l’E, en quittant le GR20 et en suivant de nombreux cairns, en direction de la Punta a e Porte, que l’on atteint en passant par le col situé au N de celle-ci.

2:45 – Punta a e Porte (2313). Vue immense : Punta Migliarellu, Punta Muratellu, Monte d’Oro, Pinzi Curbini SE, Punta Muzzella, a Maniccia, Punta Mufrena, Ritondu E, San Petrone NE, Lumbardocciu, Punta di Castelli NNE, Punta Capitellu, Capu Chiostru, Punta di i Setti Lavi, Capu Sorbi, Punta Artica, Capu a u Verdatu, Capu Biancu Punta Sellula, Ciuntrone, Cintu N, Pointe des Eboulis, Capu Larghja, Capu Rossu, Punta Minuta, Capu Tighjettu NNW, Paglia Orba, Capu Tafunatu, Capu a u Tozzu NW, Punta Rinella WSW.

Du sommet, revenir sur nos pas jusqu’au col situé 50 mètres plus bas. Descendre plein N le couloir d’éboulis pour longer à gauche la crête de Rinella versant Manganu (W). Se rapprocher de la pointe pour s’y trouver plein N. Grimper le couloir vers un petit col situé à l’E du sommet sur la crête de Rinella et monter au sommet par une escalade facile.

3:30 – Punta Rinella (2266). Revenir sur nos pas pour rejoindre le GR20 (au NE) au pied de la brèche de Capitellu (2160). Remonter à la brèche et partir sur la gauche pour basculer côté Capitellu. Longer la crête globalement en courbe de niveau reliant la brèche à la Pointe des Sept Lacs en franchissant quelques ressauts rocheux. Repérer plein W la pointe des Sept Lacs et monter dans un couloir étroit pour atteindre une brèche étroite juste au S de la pointe. Escalader dans un rocher correct les quelques mètres nous séparant du sommet.

4:30 – Punta di i Setti Lavi (2266). Vue grandiose sur les lacs de la région (Melu, Capitellu, Goria, Ninu, Manganu) et les sommets du coin. Du sommet, rejoindre la brèche empruntée à la montée et descendre environ 50 m au NE l’éboulis menant au lac de Capitellu. Repérer à gauche (W) une petit échancrure que l’on atteindra en posant sur les derniers mètres les mains. De ce point, l’itinéraire vers I Giranduloni (plein W) est évident et passe à gauche d’une petite mare. Une escalade facile en bon rocher permet d’atteindre le sommet.

5:00 – I Giranduloni (env. 2275). De ce point, la descente repasse par la petite échancrure empruntée quelques minutes plus tôt et bascule du côté Capitellu. Descendre l’éboulis, d’abord instable puis plus confortable, vers le lac de Capitellu que l’on atteint après env. 40 minutes. Du lac, redescendre par le sentier emprunté à l’aller pour rejoindre le parking de Grutelle (1370) après être repassé par le lac de Melu (1710).

4- Quelques photos

  • De gauche à droite : la Punta a e Porte, la Punta di i Setti Lavi, la Punta Capitellu et le Lumbardocciu, dominant le Lac de Capitellu (vue de Punta Galera) :

  • La Paglia Orba, vue de la Punta a e Porte (à droite, la Punta Artica) :



  • Le Monte d'Oru, vu de la Punta a e Porte :

  • La crête du Capu di i Giranduloni à la brêche de Capitellu ; au milieu, la Pointe des Sept Lacs ; au fond à gauche, le Capu a u Chiostru :

  • Le Monte Ritondu, vu de la Pointe des Sept Lacs :

  • La Punta a e Porte et Brêche du Capitellu, de la Pointe des Sept Lacs :

  • La brêche de Sorbo et l'éboulis la reliant au Lac de Capitellu :

  • La Paglia Orba et le Lac de Ninu, de la Punta Rinella :

02 octobre 2005

Pic d'Anie, 2505 - Pyrénées Atlantique

En vacances pour quatre jours entre le Pays Basque et le Béarn, Céline et moi gardons un excellent souvenir de notre passage dans le village de Lescuns qui a été le point de départ de deux randonnées dont celle au Pic d'Anie, premier sommet pyrénéen dépassant 2500 m à l'ouest de la chaîne.

1- Fiche technique
Départ : Refuge de Labérouat (1450m)
Point le plus haut : Pic d'Anie (2505m)
Dénivelé positif : 1100m
Durée : 9h (5h+3h+1h)
Date : le 20 mai 2005

2- Récit
Le départ se fait à partir du refuge de Labérouat (1450m), qui est en complète décrépitude ! Il suffit de suivre le balisage rouge et blanc du GR10 en direction du Nord-Ouest vers le Pas-d'Azuns, sous une belle hêtraie. Les premières 45 minutes ne permettent pas de prendre énormément d'altitude mais mettent en jambe ! Nous longeons également les falaises des Orgues de Camplong, magnifiques murailles de calcaire. Jugez-en par vous-même :

A la sortie du bois (vers 1550m), toujours en suivant le GR10, nous atteignons la cabane de la Baitch (1685m), à partir de laquelle le sentier bifurque vers le "col des Anies" et le "Pas d'Azuns", au Nord par le GR.
De la cabane de la Baitch, nous grimpons enfin franchement, vers le SO. Les névés nous ralentissent mais nous chaussons les crampons et suivons les traces d'un randonneur plus matinal que nous ! La progression est lente mais confortable avec la neige qui commence à se réchauffer au soleil. Notre vue se dégage au fur et à mesure et nous pouvons voir la pyramide du Pic d'Anie :
Vers 2000m d'altitude, le relief se fait plus doux et nous atteignons le Col d'Anies.

De là, l'itinéraire consistant à contourner le Pic par Nord pour entamer la montée finale à l'Ouest est évident.
Nous reprenons donc de l'altitude et pouvons admirer sur la gauche les contreforts du Pic et sur notre droite, plein Nord, son voisin le Soum Couy (2315m).
Après un ressaut, la montée finale vers le sommet, sur des roches calcaires, nous permet de renouer avec un terrain un peu plus stable et moins fatiguant que la neige ! Enfin, c'est la délivrance, une immense vue s'offre à nos yeux. Quel panorama !
Plein Sud, le Pic de Peneblanque (2385m) et le Pic et la Table des Trois Rois (2421m) :

Au Sud-Est, le massif d'Ossau :


Au Nord-Est, le Pic de Coutende (2338m), les Orgues de Camplong et tout le trajet que nous avons suivi :


Au Nord, le Soum Couy et le Pas d'Azuns :


Après un repas bien mérité, agrémenté par la visite de quelques choucas bien gourmands, nous entamons la descente d'abord dans le pierrier, puis dans nos propres traces. La vue sur les Orgues, permanente, continue de nous fasciner.


Cependant nous n'en oublions pas pour autant de ramener des souvenirs botaniques sur pellicule :


  • Erythrone Dent de Chien :
  • Renoncule des Pyrénées :
  • Lys des Montagnes :
  • Primevère :

Enfin, après une rando relativement peu fréquentée en cette période de l'année, un reptile a pointé le bout de sa fourche...


Une randonnée plus longue que prévue, notamment dans la montée à cause de la neige, avec un sommet offrant un panorama très large sur cette partie de la chaîne que nous ne connaissions pas bien.