23 juin 2007

Capu à u Verdatu, 2583 - Haute-Corse

Circuit comportant le Capu Terra Corscia (2079) et le Capu à u Verdatu (2583)
Capu à u Verdatu

1/ Fiche technique

Randonnée effectuée le 20 juin 2007 avec Lionel
Départ : Piste menant à la Stradella, venant de Lozzi, Haute-Corse, alt. 1300
Point le plus haut : Capu à u Verdatu, 2583
Difficultés : hors sentier du refuge de l'Ercu au Capu à u Verdatu et retour (éprouvant physiquement et nécessitant une orientation précise)
Intérêt : randonnée en circuit, vallée de l'Ercu sur le flanc sud de la chaîne du Cintu, panorama très large.
Dénivelée : 1450 m
Durée : 7:30, pauses comprises
Vitesse moyenne de montée (m/h) : ~380
Vitesse moyenne de descente (m/h) : ~500

2/ Le récit
L'état de la piste partant de Lozzi et montant aux bergeries de Petra Pinzuti aurait dû nous mettre la puce à l'oreille : cette rando allait être celle du hors et inconfortable sentier ! Complètement défoncée par endroit, elle nous a contraint à nous arrêter à mi-chemin, à l'altitude 1300, juste après un énième lacet. La chance nous sourît malgré tout puisque le sentier ralliant le Cintu à Lozzi passait par là.
Nous empruntons donc ce dernier, pleine crète, direction nord-ouest. Le sentier coupe par endroit la fameuse piste pour s'y confondre sur la fin, sur environ 1 km. Aux bergeries de Petra Pinzuti (env. 40'), nous suivons l'agréable chemin menant au refuge de l'Ercu (1667), dont des sanitaires sont en construction. A partir du refuge, plus de sentier. Juste quelques cairns, par-ci, par-là, et beaucoup de pierres et de buissons rampants. Se diriger vers Petra Tileri (1742), rocher caractéristique, à l'ENE du refuge (env. 20' de ce dernier).
Nous continuons vers le NE, au prix d'une légère descente pour atteindre les bergeries ruinées mais pleines de charme de Pullela (env. 1650). Pour rejoindre le Pianu di Terra Corscia, nous gardons l'azimut NE, à travers genêts et aulnes !
Au bout d'une heure vingt de marche, assez éreintante du fait du hors sentier, le Pianu (2076) est rejoint, puis à 10 minutes au SE, le Capu Terra Corscia (2079). De celui-ci, la suite de la randonnée est évidente : toute crète jusqu'au Verdatu. A noter que la vue qui se découvre à partir du Pianu est alléchante : tout près, au Nord, le Capu Razinu et le Capu Biancu ; plus loin, au NO, la Cima a i Mori et le Dente d'Ascu.
Nous poursuivons donc la grimpette sur un semblant de sentier. La roche se transforme. De verdâtre, elle devient rouge et le huit du lac Maio et le lac de Ghiarghe Rosse, en contrebas au nord, apparaissent au fur et à mesure de la montée.
Il nous faut à peine plus d'une heure pour avaler le dénivelé et parvenir au sommet, très très minéral. Il s'agit tout de même du 7è plus haut sommet de l'île !
Et le parorama vaut l'ascension : toute la chaîne, effilée, du Cintu ; plus au nord, le Padru, la Mufrella (foulée quelques jours plus tôt) ; au sud, la Punta Artica, le Ritondu, le Cardu...
Après une pause repas expresse, la redescente se fera dans les éboulis de la face SO : tout droit, sans réfléchir. Vers 2000m, on rejoint un replat où l'on découvre une construction en pierre sèche.
On remarque également les traces d'anciens glaciers sur les dalles qui forment le cirque sous le Verdatu.
De ce replat, direction Petra Tileri puis le refuge de l'Ercu auquel nous nous ravitaillons en eau. Il faisait si chaud !
Enfin, retour voiture...

3/ Quelques photos

Le Cintu, le Ciuntrone et la punta Sellula :
Du refuge de l'Ercu, le Capu Falu :
Le Capu Biancu, de la crète SE du Verdatu :
Le Capu Biancu et, au fond, le Monte Padru, du Capu à u Verdatu :
4/ Le profil

19 juin 2007

Capu Larghja, 2503 - Haute-Corse

Circuit comprenant Capu Larghja (2503), Capu à Crucetta (2499), Capu Falu (2540) et Capu à l'Inzecca (2299)

Le Capu Larghja, depuis le sommet de la Mufrella

1/ Fiche technique
Randonnée effectuée le 17 juin 2007 avec Patrick et Lionel
Départ : Piste menant à la Grotte des Anges, venant de Calasima, Haute-Corse, alt. 1200
Point le plus haut : Capu Falu, 2540
Difficultés : pour le Capu Larghja, escalade d'un dièdre nécessitant l'emploi de la corde et crète aérienne (classé PD sup.) ; fréquent besoin de poser les mains pour le reste de la randonnée ; quelques parties hors sentiers.
Intérêt : randonnée très minérale, circuit varié, ascension du Capu Larghja, un des sommets les plus difficiles d'accès aux randonneurs
Dénivelée : 1650 m
Durée : 9h45, pauses comprises
Vitesse moyenne de montée (m/h) : ~360
Vitesse moyenne de descente (m/h) : ~450

2/ Le récit
Départ à 6:30 de la piste menant à la Grotte des Anges depuis Calasima que l'on suit quasiment jusqu'aux Bergeries de Ballone (1430). Aux bergeries, on récupère le GR20 pendant environ une demi-heure pour rejoindre le refuge de Tighjettu auquel on ne passe pas pour suivre grosso modo le ravin de Valle di Stagni (dir. générale NE). Le sentier est cairné. Vers l'altitude 1950, nous nous dirigeons plein nord pour viser les contreforts sud du Capu Larghja, qui est notre premier objectif de la journée. Arrivés à l'altitude 2250, il faut remonter le couloir menant à la brèche Félix par une succession de dalles, de terrasses et de petites vires.
Lionel, qui avait décidé de ne pas gravir le Larghja (vertige oblige), nous abondonne quelques minutes plus tard. Patrick et moi le retrouverons une heure et demi après !
Nous montons donc vers la Brèche Félix atteinte après quelques passages où il faut poser les mains et après s'être équipés du baudrier et de tout l'équipement qui va avec (corde, sangle, mousquetons...). Quelques mètres avant la Brèche, sur la gauche, le dièdre, redressé et légèrement humide en son angle. Patrick passe en premier, me demande si j'ai besoin de m'assurer, je réponds "non" : les prises sont nombreuses et sûres. Au premier piton (15-20 m d'ascension), je laisse mon sac accroché à une dégaine. Patrick continue, je le suis. Le dièdre s'adoucit, un deuxième piton est fixé dans l'angle du dièdre, et nous arrivons en haut sans autre difficulté. Il s'agit alors de contourner par l'ouest un ultime ressaut (troisième piton) pour déboucher sur la courte crète (une cinquantaine de mètres de long), assez aérienne et délicate en bon rocher et en montagnes russes. Quelques minutes plus tard, au prix d'un assurage à la corde, nous atteignons le sommet !
Le panorama est un peu bouché par les nuages mais nous sommes tous près de la Punta Minuta et nous dominons la vallée d'Ascu de plus de 1000 m. !
Nous entamons alors la redescente en récupérant la corde sur l'arête et arrivons en haut du fameux dièdre. Là, il est préférable de s'assurer et je descends donc en premier, Patrick assurant ma sécurité. Arrivé au sac laissé plus tôt, je m'accroche au piton et laisse arriver Patrick. Je récupère le sac et continue ma descente jusqu'au pied du dièdre. Patrick me rejoint, nous rangeons l'attirail dans les sacs et faisons un saut à la Brèche Félix pour admirer la vue sur Ascu.
Puis nous entamons la descente du couloir pour retrouver quelques minutes plus tard Lionel qui avait commencé à monter à notre rencontre. Nous l'avions laissé 1h30 sans voir le temps passer... Après le ralliement, il faut continuer de descendre pour passer sous les contreforts du Larghja, à 2250 m d'altitude.
Nous repartons alors tous les trois vers Capu à Crucetta, plein est, d'abord sur un pierrier et des dalles confortables puis sur un éboulis de petits cailloux très laborieux. Patrick, guère intéressé par la course aux 2000, file vers Bocca Crucetta suprana (2456) et Lionel et moi (pour la seconde fois après le périple de septembre 2005) gravissons le Capu à Crucetta (2499). Puis direction le col pour retrouver Patrick qui avait commencé la pause repas.
Une fois les victuailles avalées, nous filons vers le Capu Falu (2540), rejoint assez facilement et assez rapidement par des éboulis sur son versant nord-ouest (une demi-heure depuis le col). A partir de là, on essaie de suivre la crète pour rejoindre le Capu à l'Inzecca (2299) et redescendre, globalement au sud puis au sud-ouest, vers la bergerie de Tilarba (1623, source). De la Cresta di l'Inzecche à la bergerie, la descente se fait globalement hors sentier, sur les restes d'un incendie.
Des bergeries de Tilarba, le sentier repart vers l'ouest et atteint une épaule au bout de 20 minutes cotée 1460. Un panneau indique le chemin à suivre pour rejoindre la Grottes des Anges, chemin que nous essayons tant bien que mal de pratiquer (cairns épisodiques, balisage aléatoire...). A 1300, on rejoint la piste dont on coupe à travers broussaille quelques lacets pour retrouver la voiture laissée le matin à l'altitude 1200.

3/ Quelques photos


La crète finale du Capu Larghja :
Patrick au sommet du Capu Larghja :
La descente du dièdre (partie basse) :
Lionel sur le Capu Falu ; au fond, le Cintu :
L'arrivée !4/ Le profil

12 juin 2007

A Mufrella, 2148 - Haute-Corse

Circuit comprenant A Mufrella (2148), Capu di a Marcia (2153), Capu à u Carozzu (2123), Capu Mezzagnu (2085) et Punta Ghialla (2085)

A Mufrella, depuis Capu à a Marcia

1/ Fiche technique
Randonnée effectuée le 11 juin 2007
Départ : Ascu Stagnu, alt. 1420
Point le plus haut : Capu à a Marcia, 2153
Difficultés : sentiers à peine cairnés à partir de Bocca Stagnu, crète aérienne entre Mezzagnu et col 2002, montée à la Punta Ghialla (mains indispensables). Très rocailleux.
Intérêt : Parcours de crète de toute beauté, vue sur la chaîne du Cintu, Calvi, Cirque de Bonifatu
Dénivelée : 1300 m compte tenu de toutes les oscillations (parcours en montagnes russes)
Durée : 6:40 pour le parcours, pauses comprises
Vitesse moyenne de montée : ~410 m/h
Vitesse moyenne de descente : ~550 m/h

2/ Le récit
Départ de la station d'Ascu Stagnu par le GR 20 nord direction Bocca Stagnu. Le sentier est bien tracé et bien indiqué. Arrivé au col après une heure d'effort, pas de pause, je trace direct vers la Mufrella, toute crète. De nombreux cairns me conduisent sans difficulté au sommet d'où la vue est assez intéressante sur toute la chaîne du Cintu, le vallon d'Ascu et sur Calvi. Du sommet, la suite de la randonnée est évidente : plein nord, en longeant la crète, ligne de partage des eaux.
De la Mufrella, redescente en s'aidant des mains vers le Capu di a Marcia qui se caractérise par quatre pointes dont la plus élevée est celle située le plus au sud (2153). L'escalader par les couloirs à l'ouest ou à l'est.
En redescendre pour rejoindre ensuite le Capu à u Carozzu, plus facile.
Du Carozzu, rattraper le petit col (2035) qui le sépare du prochain objectif : le Capu Mazzagnu (2085). On perd là une centaine de mètres pour gagner ensuite le quatrième 2000 de la journée. Rester dans un premier temps le long du fil pour basculer un peu vers l'ouest en se rapprochant du col. Bien repérer le sentier à l'aller car le retour se fera par le même itinéraire, à travers quelques aulnes et sur quelques rochers.
Pour atteindre le dernier sommet, la Punta Ghialla, continuer par la crète dans un rocher relativement médiocre. Rester vigilant.
Au col (2002), caractérisé par une roche verdâtre (olivine ?), suivre les cairns qui mènent à la Punta Ghialla par un couloir situé dans sa face nord-ouest où il faut poser par endroits les mains.
De la Mufrella à la Punta Ghialla, j'ai mis deux heures.
Pour le retour, le Capu di a Marcia s'esquive par les éboulis de son flanc ouest.

3/ Quelques photos
Montée vers bocca Stagnu par le GR20 :
Le Capu Larghia depuis Bocca Stagnu :
La crète entre le Capu à a Marcia et la Punta Ghialla :
La chaîne du Cintu :
La Paglia Orba, le Col des Maures et le Capu Tafunatu, de la Punta Ghialla :
4/ Le profil de la randonnée

01 juin 2007

Pic de l'Har, 2425 - Ariège

Pic de l'Har et Serre d'Araing

1/ Fiche technique
Randonnée effectuée le 30 mai 2007
Départ : Village de Eylie d'en Haut, Ariège, alt. 980
Point le plus haut : Pic de l'Har, 2425
Difficultés : versant nord du pic de l'Har en cas d'humidité ou de neige
Intérêt : les mines du Bentaillou, la vue à la Serre d'Araing, le circuit
Dénivelée : 1450 m pour le pic, 1700 pour mon périple
Durée : 8:00 pour le circuit, pauses comprises
Vitesse moyenne de montée : ~400 m/h
Vitesse moyenne de descente : ~535 m/h

2/ Le récit
Parti pour m'offrir à l'occasion de mon anniversaire un nouveau sommet, je dus renoncer à l'objectif initial (Pic de Serre Haute) pour me rabattre, sans regret malgré tout, sur le Pic de l'Har, dans le Biros (Ariège). 1700 m. de dénivelé dans la journée tout de même !
Départ du village d'Eylie-d'en-Haut (980) par le GR10 jusqu'à la Serre d'Araing (2210, 2:45 depuis Eylie), en passant par les anciennes mines du Bentaillou, sans difficulté si ce n'est le profil de la montée : rude, dure et sportive jusqu'aux bâtiments désaffectés !
Puis direction le Portillon d'Albe sous lequel j'ai renoncé du fait de la qualité de la neige (pourri par la pluie) et des nuages (gros cumulus peu sympathiques) venant du Sud (alt. 2400).
Retour vers la Serre d'Araing pour grimper ensuite au Pic de l'Har (2425) ! Pause casse-croûte bien méritée et redescente par le versant nord du Pic dans les éboulis, par les vagues sentiers de bétail et sur les pauvres myrtillers qui n'en demandaient pas tant pour rejoindre le Col de Cos (1560, 1:00 depuis le Pic de l'Har) puis le village d'Eylie par un sentier balisé en jaune qui a contre lui quelques petites remontées assez casse-pattes.
Du Pic de l'Har, le panorama est imprenable sur le Maubermé, le Mailh de Bulard et, évidemment, le Crabère et la Calabasse, tout proches. Plus loin, le Valier à l'est, le Pic du Midi de Bigorre, l'Arbizon, le Néouvielle à l'ouest.

3/ Quelques photos
Le Maubermé et, à l'ombre dans le creux, le couloir de Tartereau :
Les mines du Bentaillou et, au fond, le Pic de Serre Haute :
Le Valier, du Pic de l'Har :
Le Maubermé :