15 juin 2009

Pique Longue du Vignemale (3298), Piton Carré (3197) et Pointe Chausenque (3204) - Hautes-Pyrénées

La Pique Longue, depuis la Pointe Chausenque

1/Fiche technique

Randonnée réalisée les 13 et 14 juin avec Julien depuis la vallée d'Ossoue (1670).

Départ : route du barrage d'Ossoue, 1670
Point le plus haut : Pique Longue du Vignemale, 3298
Difficultés : glacier d'Ossoue, cheminée terminale enneigée.
Intérêt : est-il besoin de le rappeler ?
Dénivelée : env. 2000 m. (1000 + 1000)
Durée (pauses comprises) : 1er jour (montée au refuge) 3h ; 2ème jour (sommets et redescente) 8h30.
Vitesse moyenne de montée (m/h) : ~400
Vitesse moyenne de descente (m/h) : ~600
Météo : beau et très chaud le 1er jour, orageux la nuit, pluie en début de 2ème jour et beaucoup de vent (fortes rafales en crêtes)

2/ Le récit
Ce sommet ne se vainc pas aisément ! La route du barrage d'Ossoue est bloquée au niveau de la cabane de Milhas (1675) ajoutant à notre peine, libremment consentie, 200 m de dénivelée et 40 minutes de marche sous une chaleur et un soleil inhabituellement écrasants pour un 13 juin : il fait 27° C.
A notre grande surprise, la neige, pourtant abondante cet hiver, a presque totalement disparu du paysage. Quelques névés sont traversés ça et là mais globalement le sentier est net et bien dégagé.
Arrivés au refuge en un peu moins de 3 heures, nous constatons qu'il est surchargé, ce qui était prévisible compte tenu de ce que m'avait dit le gardien par téléphone. Les repas étant réservés, nous serons du second service, celui de 20h30. Le temps libre est donc mis à profit pour monter la tente, prendre quelques clichés, une petite mousse et du repos.
Après le repas, copieux, direction la tente.
Troisième déconvenue de la journée : le ciel, vers l'ouest, est noir, des éclairs déchirent le ciel et le bruit de l'orage se rapproche. Changement de bivouac : le nôtre était trop confortable car nous avions délibérément (inconsciemment ?) choisi celui dont le sol était le plus souple mais qui se révélait être en forme de cuvette, réceptacle inespéré pour les trombes d'eau promises par les cieux.
Déplacement exprès, éloignement de la ferraille et couchage... L'orage arrive, la pluie et le vent avec. Si la pluie nous laisse assez rapidement tranquilles, le vent ne se calme pas et ne se calmera pas de la nuit. Sommeil en pointillés pour tous les deux !
Le lendemain, lever à 5h. Le ciel est gris, le vent toujours présent mais nous rangeons notre attirail et nous préparons à grimper à notre sommet. Après un petit quart d'heure de descente, et à l'endroit où la voie normale pour la Pique Longue quitte le GR10, nous cachons ce qui nous sera inutile pour le reste de la course : tente, duvets, matelas. Un peu plus légers, nous reprenons la marche mais la pluie nous rejoint de nouveau. Julien est fatigué mais nous ne nous décourageons pas. Premiers pas sur le glacier, cramponnage, et le vent redouble d'intensité. Il souffle de face (évidemment !) et ralentit notre déjà lente progression.
Au pied de la dernière cheminée à 9h, nous nous encordons, plus par sécurité que par réelle nécessité. La neige est molle à force de passages mais les crampons et le piolet restent efficaces. A 9h30 nous prenons pied sur le toit des Hautes-Pyrénées et les nuages se dégagent. Panorama tant convoité, il est à la hauteur (3298) de nos espérances : grandiose. Nombreuses photos et redescente. Puis visite du Piton Carré (avec Julien) et de la Pointe Chausenque (seul).
Le chemin est long, ensuite, jusqu'à la voiture... Mais de nombreuses marmottes, peu farouches, agrémentent notre descente.

3/ Le parcours

4/ Quelques photos

Le Piton Carré et la Pointe Chausenque :


Le Vignemale, le Pic du Clot de la Hount et le Pic du Milieu, depuis la Pointe Chausenque :


Les Oulettes de Gaube :


Des Astazous au Casque, en passant par le Mont Perdu, depuis la Pique Longue :


Le Pic du Midi d'Ossau et la Balaïtous, depuis la Pique Longue :

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